lundi 20 mai 2013

OpenOhr Festival

Le week end de Pentecôte à Mayence, c'est toujours le moment d'un festival alternatif, le OpenOhr Festival qui a lieu dans la citadelle au dessus de la ville.


Quand je dis que c'est un festival "alternatif", je le pense au sens allemand du terme, soit un festival très critique, roots, écologiste. A ce titre, chaque année, Jochen notre grand chef du volontariat écologique organise une excursion dans les douves de la citadelle qui sont aujourd'hui une forêt un peu sauvage, et nous obtient une place pour tenir un stand.

Le thème de cette année était "So jung kommen wir nicht mehr zusammen", à savoir "nous ne nous retrouverons plus jamais si jeunes" (pas facile de décoder cette vieille expression allemande en français). En gros, il s'agissait de réfléchir sur le thème de la vieillesse et la place que nous laissons aux personnes âgées dans notre société ainsi que la relation que nous entretenons avec elles.
Il y avait du théâtre, des conférences, des projections de films, beaucoup de concerts...Bref l'Open Ohr c'était un moment de détente et de réflexion. Nous mêmes, les volontaires, avons tenu un stand pour présenter notre programme et faire réfléchir les gens sur le mode de vie très sage de nos grands parents, certainement plus en accord avec la nature et le bien être humain que le notre aujourd'hui. Nous avons donc proposé aux passants de venir cuisiner de la confiture de fraise et de rhubarbe avec nous, ou bien d'apprendre à mieux connaître les plantes pour concocter des tisanes, ou encore d'apprendre à repriser et coudre des vêtements nouveaux à partir d'anciens. 
Tout cela au milieu des stands de sarouels et de bijoux ethniques.

L'excursion que nous avons aidé Jochen à organiser essayait de faire ressentir au participant ce que cela fait d'être vieux : ne pas bien voir, ne pas bien entendre, ne pas pouvoir marcher vite ou devoir rester courbé. Nous leur avons donc bandé les yeux avec des tissus transparents, nous avons distribué des boules quies et des sacs à sauter qu'ils devaient tenir pour marcher et les forçaient à se baisser.

Nous avons bien profité des concerts: le premier soir, nous avons entendu Strom und Wasser and the Refugees, un groupe allemand jouant de la World Music des demandeurs d'asiles de tous les horizons. Le dimanche soir, le groupe Filastine jouait de l'électro avec des rythmes de World Music et un caddie de supermarché au lieu d'une batterie. Il projetait sur un écran géant des images de la société de consommation, des déchets, de la guerre, des manifestations en Grèce et lors des Printemps Arabes. Enfin, le lundi après midi nous avons écouté le groupe allemand Jamaram qui nous a joué un petit reggae-ska bien sympathique, faisant revenir le soleil et le sourire sur les joues des festivaliers qui ont campé sous la pluie et désormais habillés de l'étrange combinaison sarouels/bottes de pluie/sac poubelle servant d'imperméable.

Bref, encore un super week end avec les éco-volontaires à profiter de la ville de Mayence et de ses orientations écologistes ! Nous avons pu passer du temps ensemble et rencontrer de nouvelles personnes s'intéressant à nos actions, et essayer de nouvelles choses : coudre nous-même nos vêtements au lieu de les jeter ou de les donner, faire sa confiture soi-même, boire de la tisane, manger indien/afghan/chilien, écouter un concert de world électro sous la pluie...

dimanche 12 mai 2013

Environnement, santé et nouvelles technologies

A l'occasion du 12ème Congrès pour l'environnement et les ondes téléphoniques, j'ai aidé mon chef à organiser plusieurs conférences et stands lors d'une journée à Mayence. Différents experts de l'électrosmog (le nuages d'ondes qui flotte autour de nous), des matériaux de constructions et des nouvelles technologies venaient pour parler des effets nocifs de notre environnement quotidien sur notre santé et la nature.
Nous avons parlé de comment isoler les câbles électriques et Internet lorsque l'on construit sa maison, mais aussi de l'usage des téléphones et ordinateurs portables par les jeunes et de l'effet du bruit sur la santé humaine.

A cette occasion, j'ai pu présenter mon exposition sur les différents types de plastique.
J'essaierai de récupérer une photo au bureau pour vous montrer le rendu, mais en gros, j'ai dessiné une affiche qui présente les différents types de plastiques, classifiés par leurs codes de recyclage. Si vous regarder sous chaque objet plastique, vous pourrez trouver un petit triangle de recyclage avec un nombre allant de 01 à 07. Si vous ne trouvez rien, il est fortement probable que votre plastique soit de type 05 ou 07, à savoir le pire qui existe pour la santé humaine :)
J'en profite pour vous faire un mini compte-rendu pour ceux que cela intéresse.

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dimanche 5 mai 2013

Silent Climate Parade et soirée à Coblence

Le 4 mai dernier, c'est Janosh, mon collègue FÖJler qui rendait son projet réalité, la Silent Climate Parade. Le concept: une manifestation pour appeler les politiques à agir contre le changement climatique mais aussi le grand public à rendre son quotidien un peu plus respectueux du climat et de l'environnement. L'originalité de cette manif: nous avions des casques sans fils sur la tête et entendions la musique jouée par les DJ Bouq sur les platines d'une mini voiture traversant la foule, mais pas les gens autour ! Du coup, nous dansions dans la rue avec nos pancartes et réalisions des performances comme des "freeze" ou des sit-in en travers de la route, sans que le public ne puissent entendre notre musique.


Les gens ont plutôt bien adhéré au concept comme on peut le voir sur la vidéo.

Est-ce que ce genre de manifestation aide vraiment à lutter contre le changement climatique ? J'en doute, par contre, je pense que d'un point de vue de communication, ce type de manif permet d'attirer l'attention, notamment des jeunes en leur montrant que s'engager permet aussi de se faire plaisir, mais aussi de montrer que les jeunes se sentent concernés et se mobilisent contre le changement climatique.

Après la manif à laquelle j'ai participé avec Hélène, Martin, Perrine, Isabelle et Sophie (la fille qui va me succéder au BUND l'an prochain), nous prenons l'apéro avec mon chef (normal!) puis nous rejoignons Raphaël et Coralie pour partir voir Pascal à Coblence. Nous passons une soirée de rêve dans une maison au dessus de la Moselle, sous un beau ciel étoilé autour d'un feu de camp :)

mercredi 1 mai 2013

En route pour la Bavière : Nuremberg et Ratisbonne

Le dernier week end d'avril, je me suis pris quelques jours de vacances pour faire le pont et partir visiter la Bavière. En allant rendre visite à Sergio, un italieno-créole qui a étudié en Auvergne et vit cette année à Ratisbonne, j'en ai profité pour visiter également Nuremberg.

Autant vous dire que pour inaugurer le mois de mai, il a fait trèèèès moche. Mais Nuremberg et Ratisbonne en elles-même sont deux villes tellement jolies qu'on en oublie vite les vilains nuages gris.

J'ai commencé par visiter Nuremberg, son village artisanal et sa vieille ville.

 


Le midi, il s'est mis à pleuvoir alors je me suis réfugiée dans le premier resto thaï que j'ai aperçu (très bon choix, la sauce cacahuète était tip-top). Comme il faisait toujours moche l'après-midi, j'ai trainé au musée national germanique, que je vous conseille si vous passez par Nuremberg. Outre les cadrans solaires et sabliers de poche et le globe le plus vieux du monde, il contient une très belle collection de tableaux de Albrecht Dürer et de Cranagh.
Comme Nuremberg est la ville de Dürer, voilà sa statue et sa maison
 
 
L'exposition sur Wagner et sa vision de la ville de Nuremberg était aussi très chouette. Je vous conseille en tous cas de faire la visite guidée, qui explique la vie de ce musée et l'histoire de Nuremberg et de sa beauté. Si Nuremberg et ses pièces d'art en ville et ses façades médiévales ne semblent pas sortir des coulisses d'un Walt Disney, c'est parce que ce sont des pièces originales. Après la première guerre avec la France, le maire de la ville a eu l'idée de faire des doubles de toutes les oeuvres d'art de la ville, des tableaux jusqu'aux statues et aux fontaines. Les doubles ont été mis en place en ville et les originaux planqués dans un bunker. Du coup, même si la ville a subit de gros dégâts pendants la seconde guerre mondiale, la restauration a été très réussie grâce à ce tour de magie, et aux règles strictes pour une reconstruction à l'identique.




Le soir, j'ai pris le train pour Ratisbonne où j'ai retrouvé Sergio et son adorable colloc Marjorie, étudiante elle aussi dans le cursus franco-allemand. Nous allons ensemble à une petite soirée anniversaire d'une étudiante de leur promo, et puis nous sortons boire des bières de la région en visitant la ville de nuit. Le lendemain, nous partons tranquillement voir la ville de jour avec diverses pauses sushis-gâteaux-apéro.












 Nous poussons au delà du grand pont de pierre jusque sur l'autre rive du Danube.



Il se dégage de Ratisbonne une atmosphère bien étrange et agréable, que l'on se trouve davantage en Italie du Nord que dans l'Allemagne du Sud...

Le surlendemain, je reprend mon petit train pour aller flâner dans Nuremberg avant de rentrer sagement à Mayence. J'en profite pour voir certains coins de la ville sous un ciel un peu plus clément.




 Sous les premières gouttes de pluie je me réfugie de nouveau chez le Thai du coin et à la boutique de Lebkuchen (ces petits pains d'épices recouverts de glaçage en sucre ou en chocolat viennent à la base de Nuremberg).
J'ai également été visité le Centre des congrès nazis de Nuremberg, qui se trouve à l'endroit exact où Hitler avait fait organiser les infrastructures pour tenir les différents congrès nazis. Un seul morceau de bâtiment est resté, il ressemble à une arène romaine au dessus duquel on trône sur un ponton qui aurait dû être le podium d'Hitler pour ses discours. Mais le bâtiment n'ayant pas été fini avant le début de la guerre, il n'a jamais été utilisé.
Le musée dispose d'archives vraiment bien exposées pour expliquer la logistique et la programmation de ces 8 jours de congrès qui avaient lieu chaque année depuis 1933 à Nuremberg, sur environ 7 hectares de terrain arrangés pour l'occasion afin d'accueillir les tentes et infrastructures cuisine/toilettes pour les près de 500 000 personnes débarquant à Nuremberg.

Pour moi Ratisbonne est une ville bien singulière qui mérite qu'on s'y arrête parce qu'elle est une exception en Allemagne. Elle avait d'ailleurs au temps du grand commerce du XVIIIème siècle son indépendance et cela explique peut être son côté si peu "allemand". Par contre, au vu de toutes les robes Dirndl et des shorts en cuir qui trainent dans les rues comme si de rien n'était, on est bien en Bavière !!

Nuremberg par contre, est certainement pour moi le coeur de l'Allemagne. Historiquement, c'est une ville très riche et son coeur médiéval ressemble en tous point à l'idée que je me faisais de l'Allemagne. Elle porte en elle toute l'histoire de l'Allemagne, y compris son passé le plus noir avec les congrès nazis qui se sont déroulés sur son sol. Mais c'est aujourd'hui une vraie ville européenne moderne et tolérante, et très accueillante au vu de toutes les attentions des bavarois que j'ai pu noter, et qui ne seraient jamais arrivées dans d'autres parties de l'Allemagne moins chaleureuses.

dimanche 21 avril 2013

40 ans du BUND et soirée 1990

Le 20 avril dernier a eu lieu un des gros évènements de l'année du BUND. D'abord, c'était le Conseil d'Administration annuel qui devait regrouper tous les délégués locaux pour élire un nouveau représentant régional, mais surtout, c'était le 40ème anniversaire de l'association au niveau du Land de Rhénanie-Palatinat.

Pour l'occasion, le BUND a loué une grande salle et organisé quelques conférences le matin, puis le traditionnel Conseil d'Administration l'après-midi. Voilà en gros à quoi cela a ressemblé:



Le coin pour la campagne sur le "chat sauvage" en Rhénanie-Palatinat


Le fameux jeu d'empreintes auquel j'ai joué avec les enfants sur les marchés au début de l'année


Le stand agriculture/biodiversité et énergie/climat de mes chefs Bianca et Michael


Le stand BUNDjugend (les jeunes du BUND) et FÖJ (éco-volontaires)


Me voilà avec mon petit tailleur et ma jolie tresse :)


Pour finir, voici tous les "Roll-ups" ou "kakémonos" (bref des grands posters à dérouler) que j'ai designé sur ordinateur et qui ont été imprimés pour exposer les activités de tous les groupes locaux en ce jour spécial!

Le soir, j'ai troqué le petit tailleur et chaussures sages pour m'habiller en mode 90s et aller fêter l'anniversaire de Martin et de la copine de Raphaël au KUZ, un centre culturel mais aussi une boîte très cool de Mayence.
Au menu de la playlist: Barbie Girl des Aqua, Wannabe des Spice Girls mais surtout Coco Jambo de MrPresident, Narcotic de Liquido et Baby one more time de Britney Spears. Une soirée de feulie comme jamais !

lundi 15 avril 2013

Vivre "l'écologie heureuse"

Notre 3ème séminaire du Volontariat Ecologique Franco-Allemand s'est déroulé à Cochem, une petite ville au bord de la Moselle. Le but de ce séminaire était de réfléchir à "vivre de manière heureuse et écologique", c'est à dire à réfléchir comment intégrer l'écologie dans son mode de vie, en étant innovatifs et créatifs pour ne pas le vivre comme une contrainte.

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Nous avons ainsi visité quelques structures d'accueil des volontaires de la région : la ferme anthroposophique Demeter de Perrine, la forêt où travaille Aline et ses gardes-forestiers et le territoire de prédilections des lucanes (une espèce de coléoptères) sur lequel travaille Sylvain.

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Nous avons aussi mené nos propres ateliers sur la confection de vêtements "faits maison" en cardant, filant et tricotant la laine de la ferme de Telse et Philipp en Bourgogne. Nous avons planté des herbes aromatiques en forme d'une spirale dans le jardin, afin de les conserver plus longtemps. Enfin, nous avons fabriqué une table en bois, abattu et récolté dans la forêt pour organiser notre soirée "trappeur" autour d'un feu allumé nous-même.
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La maison en elle-même était très propice à la méditation et notre super cuisinier Jürgen nous a préparé des plats végétariens absolument délicieux et étonnants tout au long de la semaine ! Sa femme nous a apporté des fromages de sa ferme à goûter, c'était vraiment très chouette.

Au final, beaucoup de randonnées, des débats passionnants et des soirées conviviales dans le grand bain, autour du feu, à jouer de la musique près de la cheminée ou à plaisanter sur nos traits culturels.

Encore un séminaire tip top, en plein milieu de la nature, qui nous a fait découvrir nos similitudes et différences pour traiter de l'écologie au quotidien en France et en Allemagne.

Koblenz

Le week end juste avant le séminaire, Raphaël, Martin et moi sommes allés chez Pascal.
Là encore, je n'avais pas encore mon appareil photo (qu'une volontaire qui travaille à Paris m'a rapporté au séminaire) donc je ne peux pas vous vendre du rêve sur Coblence (Koblenz en allemand). Enfin, si je vais essayer un peu quand même grâce à la magie de l'Internet.

On est arrivés chez Pascal un samedi matin. Il nous a emmenés chez lui poser nos bagages, on a pris un thé pour se raconter nos vies, et puis on est sortis voir la ville. Il nous a fait passer par des jolis endroits tout romantique et on a bien profiter de flâner dans les ruelles parce qu'ils faisait super beau.
Il nous a emmené voir le Deutsches Eck et on a mangé des frites au bord de la confluence du Rhin et de la Moselle.


Ensuite, on a pris un téléphérique (comme j'ai le vertige, les garçons se sont bien amusés à me faire peur) et on a mangé une glace dans la pelouse près de la forteresse.


Pascal nous a fait rentrer à l'oeil avec sa super carte de membre du département du patrimoine de la ville de Coblence, puisqu'il travaille sur une fouille archéologique de la ville. On a pu admirer les restes de la forteresse et la vue sur la ville.
Le soir, nous sommes rentrés dîner avec ses collocs et ressortis pour voir les bars de la ville. En rentrant, on s'est refait la Soupe au Chou pour s'endormir. Le lendemain, on était repartis pour un super séminaire...

lundi 1 avril 2013

Pâques à Trèves et Cologne

Je tiens d'abord à préciser que ce n'est pas parce qu'il a fait un froid extrême, ni parce que j'avais la flemme que je n'ai pas pris de photo de notre week end à Trèves et Cologne, mais bien parce que j'ai bêtement oublié mon appareil photo dans le sac de Jean à Munich.
Du coup je n'ai pas de photos à vous proposer, en tous cas pas encore, car j'étais avec Aline, Hélène, Perrine et Marc mes amis volontaires, qui eux ont pris des photos, mais je ne les ai pas encore récupérées.

Photos à venir donc !

Mais je peux quand même vous raconter notre week end en attendant.

Il a fait froid, il a fait très froid et venteux. Et froid. Mais c'était bien parce que c'était Pâques alors on avait le droit de rester au chaud à manger du chocolat. Enfin sauf le Vendredi Saint. Parce qu'en Allemagne on ne rigole pas avec le Vendredi Saint, d'ailleurs on ne rigole pas le jour du Vendredi Saint. C'est le jour de la mort du Christ alors on n'a pas le droit de rire, d'écouter de la musique, de danser ou faire la fête, ni de manger de la viande. Les soirées sont appelées "conférences" (vous avez déjà été à une conférence à 23h vous ?) ou on vous demande de signer une décharge comme quoi vous êtes bien conscients qu'il y a une "Interdiction de danser" mais que vous prenez le risque sur vous de damner votre âme éternellement.
Même au 21ème siècle apparemment, en Allemagne on s'en fiche qu'il y ait eu un spoiler et qu'on connaisse déjà la happy ending de la résurrection, le Vendredi Saint c'est sacré, bienvenue dans un pays non laïque !

Sinon Marc nous a bien fait visiter la ville : la maison de Karl Marx, les rues commerçantes, la basilique Constantin, la Porta Nigra, la cathédrale. Le soir on a mangé dans un resto de pommes de terre (un must à faire en Allemagne !) et on a dormi chez Aline à Wittlich. Le lendemain, petit pique-nique au bord d'un Maar, un lac volcanique et puis nous repartons en ville. On visite encore un peu, on voit les arènes depuis les vignobles sur les coteaux de la ville, les thermes romaines et puis nous montons sur les hauteurs de la ville au pied de la colonne de Marie (la Mariensäule) pour admirer la ville d'en haut en pleine nuit. C'était booooooo...

Le dimanche de Pâques je suis partie seule avec Aline à Cologne, où après trouvé nourriture et toilettes, nous sommes parties nous perdre dans les petites ruelles de la vieille ville.
Le Routard, pour une fois, a plutôt raison quand il décrit Cologne comme la ville du "règne de l'anarchie architecturale". Franchement, quand on voit l'Hôtel de Ville par exemple, on se demande ce qui s'est passé dans la tête des mecs qui ont construit ça. OK, le premier venu qui a construit une tour style XVè siècle avec des personnages du protestantisme, ça passe. Déjà, le deuxième qui décide d'intégrer à ça une façade à balcons style Renaissance italienne, ça commence à être bizarre. Mais alors, le troisième qui nous fait un arrière style bunker des années 1950, rien ne va plus !!
Et là ville est un peu faite de ça, on trouve de jolies maisons un peu médiévales et colorées à côté de bâtiment style années 1950 ou carrément futuristes. Mais l'osmose ne se fait pas comme à Francfort, c'est un peu too much. J'ai beaucoup aimé les vieilles ruelles médiévales mais je dois dire que le reste de la ville nouvellement construite est plutôt moche. En fait, comme souvent, il faut écouter Victor Hugo. Il est venu à Cologne et a séjourné dans le quartier sur l'autre rive du Rhin, Deutz. Et il y a écrit dans ses "Lettres à un ami": "Mieux vaut habiter à Deutz et voir Cologne, qu'habiter à Cologne et voir Deutz". Deutz, c'est un peu le Kreuzberg de Cologne. Un petit quartier familial et tranquille, où règne presque une atmosphère de village. Et qu'est ce que la vue sur Cologne y est belle...Depuis Deutz on voit mieux l'harmonie étrange qui se dégage de la ville, entre sa cathédrale majestueuse et imposante et son antenne de télévision, ses églises anciennes et ses bâtiments modernes...

lundi 25 mars 2013

Vert chez toi / Wie grün bist du ?

Vert chez toi / Wie grün bist du? c'est l'histoire d'un super projet que Bertille et moi avons monté.
Au bureau, Jochen nous a montré un appel à projets de l'Office FrancoAllemand pour la Jeunesse à l'occasion des 50 ans du traité de l'Elysée, donc des 50 ans de l'amitié franco-allemande, donc des 50 ans de l'OFAJ. Il "suffisait" de monter un dossier pour un projet franco-allemand impliquant des jeunes et montrant une certaine vision du futur des relations franco-allemandes pour voir son projet complètement financé par l'OFAJ.

Avec Bertille, nous avons donc imaginé une rencontre franco-allemande entre des volontaires en service civique en France et des volontaires en Freiwilliges Ökologisches Jahr en Allemagne.
Nous avons choisi de faire ça à Dijon puisque c'est la ville jumelle de Mayence, qu'il y a là-bas plein de structures d'accueil de volontaires avec une orientation écologique et que l'agence du Volontariat Ecologique Franco Allemand y a plein de contacts.

En plus de faire se rencontrer nos volontaires FÖJ de Rhénanie-Palatinat (Franzi et Hannah qui ont fait la manif costumée à Mayence avec nous et tous les autres) avec des jeunes en Service Civique à Dijon qui font du conseil aux familles des quartiers pour lutter contre la précarité énergétique, nous avons aussi emmenés des membres du BUND pour qui je travaille pour les faire se rencontrer avec les Amis de la Terre Côte d'Or.
Nous avons visité plein de structures : un café commerce équitable, une ferme biologique qui distribue des paniers de légumes, un musée sur l'architecture et l'environnement.
Bref, je vous invite à visiter le blog (que c'est moi qui l'ai écrit aussi), il y a un onglet "La rencontre" tout en français avec des photos et tout et tout, et le design est aussi de moi :
http://vertcheztoi.wordpress.com/

Voilà voilà :)

dimanche 17 mars 2013

Munich VDR

Bon alors par souci de ne pas te dégoûter de ton yaourt straciatella, de tes pâtes au poulet ou de tes tomates farcies mon petit lecteur, je vais éviter de te raconter l'histoire du plus gros rhume de toute l'histoire des rhumes. Mais voilà, dis-toi que c'est moi qui l'ai chopé et que c'était pas beau à voir. Pas du tout. Et il fallait que ça tombe au moment où j'allais à Munich avec Jean-choupinou-d'amour.
(Je re-précise que Jean n'est pas mon amoureux, c'est juste mon meilleur ami avec qui je chante Yelle sur piano à queue en plein hall de Sciences Po, celui avec qui je me fais des soirées wok-séries télé, celui pour qui je ramasse du vomi et fais la vaisselle pendant 3h les lendemains de fête, celui pour qui je vais chercher des cantines vides à la Défense ou des vases à Colombes-la-Garenne) (donc le poste d'amoureux en CDI est LIBRE, VACANT, A PRENDRE, envoyez vos CV et lettres de motivation !)
Voilà donc Jean si tu passes par là mon gros lapin, encore désolée de ma relouïtude ce week end là où j'ai failli mourir 5000 fois d'étouffement mais au moins je t'ai donné l'occasion de te marrer à houspiller les anglais de l'hôtel.

Tant qu'à faire, avant de vous montrer des photos qui Vendent Du Rêve, je vous raconte l'anecdote. Dans la vraie vie, vous le savez, je suis une fille GENTILLE, de celles qui vont remplir le pichet d'eau quand il est vide à table, de celles qui partagent leur muffin quand elles ont pris le dernier à la cafèt, de celles qui raccompagnent les copines fatiguées à la maison alors que la soirée est géniale, que la brise chaude au dessus de la Moselle souffle dans nos cheveux, que le feu de camp crépite et que les étoiles scintillent doucement dans le ciel.
Voilà une photo de moi en mode Cucu-la-Praline et Bao-Bao le panda

Mais là, j'étais malade et je voulais dormir, et des anglais ricanaient bêtement dans le couloir de l'hôtel. Alors après une première sommation "Excuse me, could you please not make so much noise ? 'cause your REALLY loud !", dès la deuxième fois 2h plus tard, j'ai sorti l'artillerie lourde: "WHICH PART OF "LOUD" DON'T YOU REALLY UNDERSTAND ??"
Et voilà, Jean a ri et s'est dit que ce n'était plus la peine de m'acheter de blouson en cuir pour que j'ai l'air vilaine.

Mais sinon Munich, c'était gé-nial, il a fait très beau et plutôt chaud pour l'Allemagne à mi-mars, et on s'est bien fait plaisir.
Comme l'a extrêmement bien dit Jean, la Bavière a un peu ce côté "Sud de la France" qui tend à montrer leur spécificité, pas tellement pour dire "Regardez comme on est mieux que les autres" mais plutôt pour dire "Regardez comme on vit bien chez nous". Et c'est vrai qu'à part leur dialecte terrible et leur style vestimentaire...particulier...la Bavière, c'est beau, on y mange bien (on s'est fait des repas et des brunchs de fo-lie) et c'est vraiment plus chaleureux et agréable que dans d'autres endroits de l'Allemagne. Les gens disent bien plus facilement "bonjour" ou même "bon appétit" au restaurant (et je parle là des clients-même) qu'en Hessen pour prendre un cas extrême. Bref, on a kiffé Munich dont voici un petit cocktail:

La vieille ville jusqu'au Viktualienmarkt.

Avec en bonus, sous la vieille halle du marché, la boutique du Monde de Milka, encore plus sournois que la boutique Disney...

L'après-midi, dans le Sud de la ville vers le Maximilianeum qui se trouve être le siège du parlement régional, le Landtag.

Là on a voulu aller visiter un musée gratuit sur les techniques, je voulais voir les biotechnologies mais on avait pas beaucoup de temps et on s'est perdu dans la section "mines de sel de Bavière". C'était super intéressant puisque e musée a carrément recréé un univers pour nous montrer toutes les étapes et techniques de l'extraction de minerais/minéraux mais il y avait des kilomètres et des kilomètres de galeries sous terre avec escaliers et air vicié en prime, le truc dont vous rêvez quand vous avez le rhume-du-siècle.

Malheureusement nous n'avons en 2 jours pas eu le temps de voir tous les autres quartiers de la ville, nous n'avons fait que le centre qui est déjà énorme en soi. Munich est définitivement une ville énorme avec énormément de gens (j'étais à la limite de la crise d'agoraphobie sur les marches du palais royal).
En tous cas, j'y retournerais bien pour profiter un peu plus longtemps de la ville et sa simplicité bavaroise dans un décor qui sent l'ostentation à 30 mètres.


lundi 11 mars 2013

La chanson des amis

Le truc super quand on a des amis qui s'intéressent à ce qu'on fait et à là où on vit, c'est que parfois ils dépensent un peu de sous pour venir nous voir dans notre ville d'expatriation.
Apparemment Mayence vend plus de rêve qu'Oslo (et est surtout moins chère et plus facile d'accès), puisqu'après Jean en novembre, c'est Gaudérique, Theresa, Coralie et Karène qui viennent me voir en Allemagne. Et c'était pour moi un plaisir de les recevoir et de leur montrer ma petite ville trop choupie, ma petite vie allemande et les amis que je m'y suis faits.

Je n'ai pas vraiment pris de photos avec Gaudérique et Theresa (ce qui est très dommage et je m'en afflige tout autant que toi mon petit lecteur) (mais pour me faire pardonner je peux t'avouer qu'on a chanté cette chanson en boucle avec Theresa parce que c'est notre péché mignon à toutes les deux d'écouter de la musique française pourrie) (surtout quand Jean est avec nous).
Par contre on en a pris plein avec Coralie et Karène alors je vous fais un petit mix sympa.