mardi 12 février 2013

Week end à Paris et Carnaval à Mayence

Vendredi je devais me rendre à Dijon avec Bertille pour notre projet Vert chez toi / Wie grün bist du?, et cette journée a vraiment été improbable du début jusqu'à la fin. En vrac:

- j'ai pris un train pour la première fois de ma vie à 5:59
- le train de 5:59 étant en retard, j'ai en fait pris un train à 5:52 pour la première fois de ma vie
- quand Bertille m'annonce qu'on doit prendre ce fichu train plus tôt, j'achète en vitesse la première viennoiserie qui me tombe sous la main à la gare, c'était un croissant à la pâte d'amande, j'aime pas les croissants et c'était assez écoeurant
- dans la gare et dans le train, il y a déjà des gens déguisés parce que la semaine de Carnaval a commencé, sauf que eux, ils n'ont pas dormi et ils sont encore bourrés, d'ailleurs ils ont encore des bière à la main
- un des allemands bourrés nous crie "Helau !" ce qui est le salut traditionnel du Carnaval, avant de roter très bruyamment et de manière fort peu ragoûtante
- nous changeons de train à Mannheim et je m'achète un smoothie pour survivre parce qu'il manque littéralement 8 litres d'eau à mon corps
- oups mon smoothie ananas-pomme-orange sent la poubelle
- nous rechangeons de train à Bâle, en descendant nous voulons aider un monsieur aveugle à prendre son train, il nous parle en allemand suisse, on a juste compris "Dankre"
- nous voulons nous mettre au chaud dans un café pour boire un thé mais il faut payer en Francs Suisse
- nous arrivons à trouver un café qui accepte les CB mais les prix sont en Francs Suisses et le personnel parle français en cuisine mais allemand avec nous (enfin suisse allemand)
- dans le train Bâle-Dijon, nous rencontrons une petite fille qui va "à l'école françaaaaaise" et une vieille dame avec un déambulateur qui a peur que personne ne vienne l'aider à descendre du train. Nous lui proposons notre aide et entamons la discussion. La petite fille se plaint que son petit frère pleure beaucoup mais "la dernière fois c'est parce qu'il s'est cogné contre la montre de Papa et Papa, il a une trèèèès groooosse montre alors ça doit faire trèèèès maaaal". Le père a carrément une tête de banquier/assureur en Suisse. La petite vit depuis 8 ans en Suisse "parce que (elle) a 8 ans", la vieille dame vit depuis 30 ans en Suisse, la petite lui demande si elle a aussi 30 ans ^^
- Nous descendons du train en retard, nous courrons pour trouver notre lieu de RDV, nous demandons de l'aide au centre d'informations qui met littéralement 5 minutes à nous expliquer le chemin par le tram
- Nous prenons le tram et sortons au mauvais arrêt
- Nous cherchons ensuite l'adresse mais ne la trouvons pas, par contre nous trouvons la personne avec qui nous avons RDV

Bref après une rude journée, je reprends mon train pour Paris (qui est parti en retard mais arrive à l'heure) (alors que tous les trains allemands et suisses que j'ai pris ont tous été assez en retard, je dis ça je dis rien) et retrouve Jean et Pauline à la gare. Nous passons une petite soirée sympa chez Jean avec Ombeline, Coralie et Swan, ainsi que des bretzels au Spundekäs' et plein de chips et de Haribos.
Le lendemain, je déjeune avec Floriane (un bo buuuuun <3) et je vais visiter des animaleries avec Jean (je vous ai pas encore dit que je veux adopter un lapin quand je rentre à Paris ?). Je suis tombée amoureuse d'un bébé lapin nain gris, il était siiiii mignon, il m'a regardée à travers la vitre en frétillant des oreilles et du nez et il me disait "emmènes moi avec toi ! nous allons être si heureux ensemble !".
Puis nous sommes allés chez Leroy Merlin acheter des pots de fleurs et des cadres avec Jean (ça nous manquait de pas déménager, il fallait qu'on refasse de la déco ensemble !).



Puis nous sommes allés manger des sushis et boire un verre dans un bar de la rue Oberkampf (où j'ai été tellement intoxiquée par la fumée de clope que j'avais la voix de Patricia Kaas le lendemain) avant de finir sur le canapé de Jean. Le dimanche, nous nous sommes fait un petit brunch crêpes dans la rue Mouffetard avec Jean, avant de se faire une expo. Mais comme nous ne sommes pas encore des bobos professionnels, nous n'avions rien réservé et les 2 heures de queue à Pompidou/Orsay ne nous tentaient guère sous la pluie/neige battante, alors nous avons fini au musée de la Légion d'Honneur à contempler du Napoléon, du Henri III et des médailles honorifiques improbables comme l'Ordre de la Toison d'Or (renommée Ordre du Méchoui par nos soins) ou l'Ordre du Vénérable Honorable Grain de Riz Brillant.
Pour finir la soirée, les 2 premiers épisodes de Once upon a time et du nasi goreng à la friteuse sans huile préparé sur fond de Laurent Voulzy. Elle est pas belle la vie ?



Disons qu'elle était moins belle le lendemain à 6h quand j'ai dû me préparer pour prendre mon train à 7:06. Train qui est parti à l'heure mais arrivé avec presque 2 heures de retard (bah oui, il a neigé ! APPELEZ TF1). En plus j'avais déjà mis ma tenue de Carnaval (jupe en cuir et bas noirs, pull noir avec débardeur blanc et bonnet panda) et le relou à côté de moi dans le train a absolument tenu à me faire la conversation (plus JAMAIS je met de jupe en cuir dans le train) alors que je voulais juste DORMIR. Bref, j'arrive à Francfort puis à Mayence, là c'est l'orgie, il y a des chars dans les rues et des gens déguisés partout, je me sens beaucoup moins seule (mais j'ai beaucoup plus froid) (il fait -4°C quand même). Je retrouve mes amis Robin des Bois et Marianne, la souris, l'allemande et les clowns, le plombier et le Capitaine Haddock, la sorcière et l'écossais.




Nous suivons le "Umzug" le défilé à travers la ville pour s'arrêter grignoter sur la place devant la cathédrale de Mayence, ensuite nous allons devant le théâtre et décidons d'entre dans un pub pour se réchauffer et boire une bière. Vers 18h nous en sortons pour aller danser dans la rue près du Fort Malakoff sur le Rhin, où une des plus importantes scènes de la ville est installée. Nous sommes un peu sur une autre planète où 500 000 personnes dansent en costume dans les rues sur des tas de déchets, il y a des bouteilles d'alcool et des barquettes de frites PARTOUT sur le sol et c'est affreux, Wall-E est demandé à Mayence s'il vous plaît !

Mais l'ambiance est bien sympa jusqu'à ce qu'on arrive au bout des classiques beaufs allemands comme Rouki-Zouki, le Kleine Rote Skopitone et Schatzi schenk mir ein Foto...Là nous avons déclaré forfait et sommes allés manger des frites et des fricadelles de brocoli avant de faire l'after chez moi avec Pascal et Aline. Le lendemain est encore férié pour moi, la ville n'est tout simplement pas encore en état de fonctionner...

mardi 5 février 2013

Un peu de culture

En ce joli vendredi soir je m'en vais voir au ciné le dernier Spielberg sur Abraham Lincoln (me faisant houspiller au passage par mon chef qui aimerait que j'aille voir des comédies romantiques avec Jennifer Aniston plutôt que de regarder des thriller politiques).

J'y suis allée avec Martin, mon sciences-piste préféré du groupe des éco-volontaires et le temps de 150 minutes j'ai fait revivre en moi Françoise Mélonio et ses cours sur la naissance de la démocratie américaine et l'abolition de l'esclavage. C'était vraiment un film de tactique politicienne et j'ai bien aimé que Spielberg nous fasse vivre le côté lent et usant de porter des idées visionnaires pour son temps, le côté magouille et instable de la politique où tout se joue aux pots de vin et à l'instinct grégaire. Même si c'était un peu long quand même et que le personnage de Thaddeus Stevens ressemble psychologiquement à s'y méprendre au personnage de Ralph Fiennes dans la Liste de Schindler (le nazi amoureux d'une juive qui ne peut pas crier au monde que OUI il est aryen mais il aime une juive, cette sous-espèce responsable de tous les maux de l'humanité) (céluikiledicépamoa). Bref, pour un commentaire plus élaboré et travaillé et inspirant, je vous invite à lire cet article, d'une jeune fille que j'admire très beaucoup en secret parce qu'elle a plein de talent, et plein d'amis communs avec moi mais que malheureusement je n'ai pas eu le privilège de rencontrer dans la vraie vie (un jour peut être) :)
En vrai, j'étais aussi un peu contente de voir ce film parce que la guerre de Sécession est une période qui me fascine depuis que j'ai lu Autant en emporte le vent (qui est historiquement et sociologiquement parlant TRES intéressant, beaucoup plus que pour son scénario et ses personnages qu'on a très envie de tous prendre pour les mettre dans un mixer et les servir dans des poké-balls assaisonnés de vinaigre balsamique) (j'ai appris masse de choses sur la condition des femmes dans le vieux Sud des Etats-Unis et sur les batailles de la Great Civil War) (et puis c'est intéressant de voir le monde du côté des conservateurs qui vont perdre et dont la petite bulle de confort est en train de s'effondrer)

Sinon, toujours dans la culture mais culinaire cette fois (ben oui c'est un peu la raison d'être de ce blog) (et de votre humble serviteuse), avant le ciné nous avons testé les Berliner Gemüse Kebab (il paraît que c'est le 2è en Allemagne après celui de Mustapha à Berlin) : un vrai bon kebab traditionnel turc avec à la place de la viande, des petits légumes du soleil marinés et grillés, avec des petites pommes de terre sautées...Ce kebab m'a vaccinée des kebabs à la viande, je vais prendre un abonnement végétarien chez lui <3

Encore un peu de culture pour la route...je me suis mise en quête de mon déguisement pour le Carnaval de Mayence...après avoir longuement hésité à m'habiller en fée Clochette (pour son côté green et optimiste "si tu crois toujours en l'écologie et en l'Europe, tape dans tes mains !"), à cause des températures encore glacées je me suis résolue à acheter un gros bonnet de panda et une jupe en cuir. Après tout, ça se recycle bien mieux dans les couloirs de Sciences Po qu'une robe verte à frange. Quoique, pour un cocktail à Bruxelles ? :)