mardi 30 octobre 2012

Pas de nouvelles, Bonn nouvelle !

Oui je sais mon bigorneau à paillettes, je n'ai pas été loquace depuis un moment. Et bien considère que je t'aime toujours hein mais que j'ai rencontré ici des personnes extraaaaaordinaaaaiiires avec qui je passe des moment formidaaaaables et que du coup j'ai peu de temps pour immortaliser tout ça.
Surtout que les soirs de semaines, quand je rentre du boulot, j'ai plus envie de me mettre sous la couette à manger des légumes wok devant l'intégrale d'Urgences avec mes chaussettes norvégiennes, qu'à te raconter ma vie en 2 parties 2 sous parties avec illustrations couleurs et dédicaces.

Donc le principe, c'est que tant que je ne donnes pas de nouvelles, c'est que les nouvelles sont bonnes. Et en parlant de bonnes, je vais te raconter, là maintenant, en direct live de ma chambre mayençaise qui sent la sauce de soja et le fromage blanc aux framboises, ma petite excursion à Bonn.

Alors en ce joli mois d'octobre donc (oui si tu le saviez pas avant, je suis une grande romantique et je peux pleurer de bonheur et de béatitude devant une feuille qui tombe) (les écolos sont vraiment des gens bizarres oui) je m'en allais gaiement assister à un colloque de membres de la société civile sur le thème des négociations pour le climat à venir en décembre à Doha, Qatar.
Comme mon projet c'est d'organiser une simulation de négociations internationales pour le climat (oui, un peu comme COP RW mais en mieux avec un jeu de piste, une simulation du repas et tout), ça va m'aider beaucoup de connaître un peu plus en profondeur les points précis juridiques et politiques qui vont être discutés à Doha, et ce qu'on peut en attendre.

Ce colloque, il était organisé par l'ONG allemande German Watch et accueillait à Bonn (je sais, je sais bien raconter les histoire) les représentants de plein d'ONG locales ou internationales.

Déjà je tiens à préciser que je n'y allais pas seule mais emmenait avec moi mon collègue FÖJler allemand, Janosh (FÖJ je vais le dire souvent alors autant vous y faire, ça veut dire Freiwilliges Ökologisches Jahr, à tes souhaits, et pour une personne on dit FÖJler ou FÖJlerin ça veut dire volontaire écologique quoi). Janosh est très gentil mais pas très bavard, les seules fois où on a parlé pour l'instant c'était pour m'expliquer qu'il est végétalien et que à moins de faire pareil, tu sauveras pas vraiment la planète. C'est un peu comme les gens qui m'expliquent que travailler dans un bureau n'aide pas l'écologie, je demande à ce qu'on m'explique parce que je vois pas le lien direct...

Bref Janosh qui mange des chips au paprika à 8h du mat comme tout bon allemand (c'est vrai que par contre bouffer des produits chimiques ça stimule la repousse de la forêt primaire indonésienne c'est connu) m'accompagne pour une petite visite de Bonn avant la rencontre avec les grandes personnes intéressantes. Ci-dessous quelques images de la vieille ville de Bonn, ancienne capitale de la RFA (Allemagne de l'Ouest), ville de naissance de Beethoven et de l'inventeur des Haribo.
Bon, Bonn c'est une petite ville de province qu'on a fait capitale parce que Stuttgart était fragile financièrement et Francfort était dans la zone d'occupation américaine, alors que Bonn était située près de Cologne, le QG de Konrad Adenauer qui en était le maire.

Bref, le "village-capitale" comme l'ont appelé les allemands possèdent quelques jolis monuments comme la Koblenzer Tor ci-dessous et le château de Poppelsdorf, château de Clément Auguste de Bavière et de Frédéric-Guillaume III de Prusse, devenu aujourd'hui musée de minéralogie.
Street art sous un pont à Bonn

 Koblenzertor, image de Wikipedia parce qu'il faisait très moche et que mes photos à moi sont pas terribles
Poppelsdorfer Schloss, idem merci Wikipedia de donner un peu de couleurs à mon blog si triste

Arrivée au centre de conférences, la journée commence en beauté. J'avais peur que les discussions soient très techniques (dispositions du protocole de Kyoto, mécanismes de mitigation du niveau d'émissions de gaz à effet de serre, etc.) surtout que cela allait parler allemand...J'ai peur quand j'entends l'accent du premier intervenant...jusqu'à ce qu'il se mette à parler en anglais puisqu'il travaille en fait à Washington pour l'équivalent du ministère de l'environnement américain (approximativement) ! Et après c'est juste l'extase, la journée a été extrèèèèmement intéressante, d'autant plus que les termes clés étaient tous en anglais, j'ai quasiment tout compris, c'était génial.

Je vous briefe sur le retour parce que c'est drôle...Janosh a voulu prendre les transports régionaux (genre TER au lieu de train grande ligne ou TGV). Evidemment notre train avait du retour. Janosh a voulu demander si, à cause ce retard on pouvait prendre un autre train, genre train grande ligne ou TGV. Evidemment que non avec le ticket qu'on a répond l'hôtesse de la Deutsche Bahn (c'était pas la peine de me faire traverser la gare en courant au lieu d'attendre sagement les 10 minutes de retard sur le quai).
On prend notre train régional de Bonn à Coblence, là il faut faire un changement pour rentrer à Mayence. Janosh a un smartphone et actualise toutes les 32 secondes en moyenne la page de la Deutsche Bahn (la Sex'NCF locale) pour savoir combien on a de temps pour attraper le prochain train. Au moment où il appuie fébrilement toutes les 5 secondes sur la porte d'ouverture du train arrivé à Coblence, nous avons 11 minutes me dit-il, très bien. Enfin, très bien pour moi, mais lui dès l'ouverture de la porte se met à tracer à travers la gare comme si le croquemitaine chevauchant une météorite le poursuivait !!! Et moi ne connaissant pas la voie sur laquelle je dois aller pour prendre le train, et dépendant de notre ticket collectif, je me met à courir comme si ma vie en dépendait !
Tout ça pour attendre les 9 minutes restantes en crachant nos poumons dans le train pour Mayence à quai -_-  Si je dois encore me taper une "sortie bureau" avec lui, VDM !

dimanche 28 octobre 2012

European Outdoor Film Festival à Trèves

Mardi 23 octobre, je me suis laissée embarquer par ma collègue Eva-Maria (la fille des bunkers aux chauves-souris) dans une expédition pour Trèves pour un festival de courts métrages sur le thèmes des sports extrêmes.

J'y allais pas très chaude mais partante pour aller voir Trèves et passer une soirée sympa entre collègues. Au final, on a loué une voiture un peu sur le système des Autolib à Paris mais sans le côté "Je suis une voiture électrique, c'est sexy and I know it" et on est partis Eva-Maria, moi, le stagiaire Stephan, sa petite soeur et une copine qui veulent faire une année de volontariat en France après leur bac. C'était très sympa de voyager avec eux jusqu'à Trèves, on s'est fait un super kebab qui s'appelait Ali Baba près de la Europa Halle où avait lieu la projection.

Les films étaient vraiment extra : sponsorisés par Mamouth, Kijing Adventures et Gore-Tex, les images étaient de super qualité et la musique magnifique.

Au programme :

- Where the trail ends : l'histoire de 2 américains qui vont découvrir les montagnes chinoises après avoir vu toutes les possibilités du mountain biking en Utah
- Bird men : des fous furieux qui font du sky diving, sport où on fait de la chute libre avec une combi-oiseau pour voler au plus près des montagnes avant d'ouvrir son parachute
- Je veux : les images de l'ascension de la chanteuse Zaz au sommet du Mont Blanc pour jouer de la musique sur le presque-toit de l'Europe. Je dois dire que je l'aimais pas trop mais je trouve ça super cool qu'elle ait fait ça, enfin surtout tout mon respect pour le contrebassiste qui s'est monté son engin jusque là-haut...
- The shark's fin : l'histoire d'une bande de 3 potes qui ont tout tenté pour faire l'ascension d'une montagne de l'Himalaya, alors même que tous les éléments étaient contre eux
- The crossing : un film qui ressemble presque à une comédie tellement les personnages sont hilarants. C'est l'aventure de 2 australiens assez chtarbés pour vouloir traverser d'Est en Ouest une île polaire près du Canada. Leur voyage à pieds avec leur wagon de nourriture dans les rivières, la neige et les torrents de boue a duré 3 mois et chaque scène de leurs pires péripéties est juste drôlissime tellement ils prennent tout de manière ultra-positive.
- Sketchy Andy : Andy, c'est un mec qui fait du sack-line, ce sport où l'on traverse des ravins sur une ligne de funambule, avec ou sans protection. Sauf que lui, c'est un artiste et qu'il pimente ça en faisant des figures comme des petits saltos arrières tranquilous...

Bref, des films impressionnants, des images superbes, plein d'émotions...
Regardez si ça passe près de chez vous, cliquez ici.

Et pour bien finir la soirée, on a fini chez Mc Donalds pour goûter les nouveaux Mc Flurries aux Snickers et Mars. Vous pensiez vraiment que j'allais vous caser un article sans parler de bouffe ?? :)

Promenade le long du Rhin romantique

Le week end dernier j'ai été faire une randonnée avec Hélène et mes collègues allemands de BUND. Depuis mon arrivée mon chef me parlait de faire une randonnée près du village de Loreley, dans la région au bord du "Rhin romantique". C'est un endroit mythique qui a inspiré les romantiques allemands à l'époque où ils écrivaient leurs oeuvres et qui est censé être le lieu ou la Lorelei, cette femme trompée par son amant qui veut se faire nonne, est tombée du rocher dans le fleuve en voulant admirer au loin son château pour la dernière fois. Cette femme aux longs cheveux blonds qui se peigne sur son rocher en chantant tristement revient beaucoup dans la littérature allemande.




Nous avons pris le matin le train régional depuis Mayence pour arriver à Oberwesel, puis un ferry pour démarrer notre périple de Lorch à Kaub le long de la Rheinsteig, la "montée du Rhin".
Cette région a été proclamée "ville libre" car au moment où l'on a décidé de dessiner les Land de Rhénanie-Palatinat et de Hessen dans des cercles au compas, il est resté 2 petits triangles en forme de goulots de bouteille. D'où ces armoiries de la ville libre du "goulot de bouteille".

Près de Bingen, là où le train est passé, il y a aussi une figure importante du romantisme allemand et du processus de construction de la nation allemande : la statue de Germania trône en haut de la montagne, symbole de la force et de la liberté prussienne après la victoire sur Napoléon III. C'est autour de la figure de Germania, la "Marianne allemande" que les allemands se sont identifiés comme une nation et on fondé un état uni, là où il n'y avait que des régions avec chacune leur histoire, leur langue, leur système politique.
Je ne vous embête pas plus longtemps avec les anecdotes historiques et vous laisse admirer le paysage...
















Au final, je pensais vraiment que la randonnée serait difficile, surtout que je ne suis vraiment pas une grande sportive (quoique je fais 4km de vélo tous les jours maintenant !) mais les allemands en randonnée, en tous cas mes collègues, sont de vrais Castors Juniors !! Ils s'arrêtent toutes les 10 minutes pour observer un lézard, de la mousse, des pierres et étudier l'espèce et son histoire dans un petit guide qu'ils gardent avec eux. Du coup on ne peut vraiment pas dire que le rythme était soutenu, ce qui n'est pas plus mal. Et puis avec un si joli paysage, ça monte tout seul :)



Le GPS culinaire

Ma mère s'est moquée de moi sur Skype parce qu'à chaque fois que l'on s'appelle, je lui parle de mes expériences culinaires à Mayence. Mais en même temps, tu me soutiendras mon cher lecteur, et surtout toi ma chère lectrice qui nous racontais tes aventures gastronomiques à New York il y a 2 ans (ouai t'as vu je te fais une spéciale dédicace) (tu me revaudras ça en chocolat Milka fourré aux Oréos) (oui ça existe, l'Allemagne est vraiment un pays de visionnaires). Parce qu'après tout, le but de ce blog intitulé Frau Kartoffel, c'est de montrer que les allemands ne mangent pas seulement des patates et du porc en sauce.

Nous avions pu remarquer ensemble lors de mes séjours à Kusel et Zweibrücken qu'on mange, en effet, beaucoup de patates et de porc en sauce en Allemagne, mais ici je vais vous montrer à quoi ressemble ma vie à Mayence et surtout la vie de mon estomac, à travers les lieux que j'ai visités. Voici donc mon petit carnet d'adresses personnel et provisoires pour animer vos soirées à Mayence:

- le Kebab Taxim : dans l'adorable petite rue de Neubrunnenstrasse, un kebab exquis, pas gras (non ceci n'est pas une litote) et bien épicé comme on les aime
- le bar Viva Moguntia dans la Schönbornstrasse : un bar conceptuel où sur chaque table trône un frigo à bière ou une robinet pour se servir soi-même sa petite mousse pression. Chaque robinet sert de la bière d'une région d'Allemagne différente et aux murs trônent des écrans qui indiquent le nombre de litres de bières de chacune des régions consommé par les clients (est-ce qu'ils font des concours ? peut être ! il y avait pas mal de jeunes avec des jeux de société, probablement incitant à la consommation)
- la taverne Eisgrub Brau : comme son nom l'indique, c'est une brasserie qui produit sa propre bière et la sert dans des bocks en céramiques. On peut aussi y déguster des mets légers et raffinés comme le jarret de porc en choucroute.
- le LOMO : les brunchs y sont énormes et les Serviettenknödel succulents. C'est un peu comme du pain perdu salé mais le pains est haché et mélangé avec des herbes et épices et servi en sauce. Ce bar est aussi un lieu de culture puisque c'est un "Buchbar" et que des livres trônent sur toute les tables et sur les étagères d'une énorme bibliothèque.
- le Café am Ballplatz : à côté du LOMO, on peut y boire 2 cocktails pour le prix d'un le mardi soir. En plus, c'est mon colloc Kilian qui vous sert (j'avais complètement zappé qu'il bossait là, du coup j'ai un peu halluciné de le voir m'apporter mon Green Heaven la première fois que j'y suis allée)
- le Nero's American bar : c'est le bar à côté de chez moi à l'angle du cimetière juif. Tous les soirs il y a un thème spécial, par exemple le mardi on y vend des cocktails au mètre ou le vendredi c'est Burger Party. Les cocktails sont aussi très bons et la bouffe US-texmex est délicieuse et variée.
- le Gerti's Salatbar : c'est un bar à fruits et légumes où l'on fait de très bons jus et salades de fruits, il y a aussi des buffets à volonté le midi avec des dizaines de salades différentes.
- le Anna Batterie : près de mon bureau à Gartenfeldplatz, ce petit café très moderne et cosy fait de super salades, et surtout les pâtisseries sont délicieuses donc cela en fait le salon de thé idéal pour vos après midi pluvieux !
- La Bagatelle : en face du Anna Batterie, moins cosy mais aussi très sympa, ce bar propose des bols de frites pas chers du tout, plein de tartines différentes comme on aime en manger en Allemagne, une carte de pâtisseries appétissante et des Berliner Weisse à plein de parfums différents !

Sinon, quelques découvertes culinaires dont j'aurais oublié de vous parler :
- les Knäckebrot: ce sont de grosses tranches de pain craquant avec au choix du fromage, des sésammes, du paprika s'ils sont salés ou de la noix de coco, des pépites de chocolat et de la noix de cajou s'ils sont sucrés. Comme les Brötchen gratinés ou les bretzels, ils sont très appréciés des allemands qui, je trouve, grignotent énormément toute la journée. Ce qui, personnellement, me rend folle quand j'essaie de contenter de ma carotte ou de mon jus de tomate à 10h pour effacer les séquelles des beignets de bananes et des samoussas accumulées sur mes hanches pendant l'été, et que ma collègue se ramène avec des petits pains au fromage qui embaument l'open space.
- les pâtisseries : pas mal de pâtisseries sont en fait de la pâte sablée recouvertes d'une sorte de crumble et de glaçage (light) ou sont constituées de pâte feuilletée, de pommes et de cannelle. Sinon, on décline le croissant avec ou sans glaçage, fourré au chocolat ou assaisonné de cannelle.
- le Ai Like : c'est une boisson un peu alternative (comprendre "branchée", tout ce qui est "alternativ" ou "engagiert" ou "kreativ" est forcément cool en Allemagne), un thé glacé bio inventé par des jeunes de Mayence
- le café : Mayence a sa propre manufacture de café dans le quartier de Mombach. D'ailleurs, parfois dans ce quartier, ça pue le café. Mais je vous le rappelle, les allemands boivent le café très très léger, c'est vraiment un jus de chaussette pour les français, et le mélange presque systématiquement avec beaucoup de lait.
- les Kräutertee : les allemands adorent le thé et les infusions. Du coup ils inventent plein de parfums différents ce qui est parfois génial (le chai tea ou le glühwein en sachets c'est quand même top) et parfois dégueu (les Fruchtetee aux fruits rouges me donnent souvent des maux d'estomac car ils sont super acides).
- le Spundkäse et le Federweiss : jusqu'au début des marchés de Noël, on peut trouver dans les villes au bord du Rhin des kiosques à vin où on peut y boire du Federweiss, le vin blanc nouveau qui a une couleur blanchâtre et manger des bretzels qu'on trempe dans du Spundkäse, un mélange de fromage blanc et d'épices comme le paprika qui en font un fromage à tartiner. Personnellement, je trouve ça très chouette comme tradition !
- les biscuits Leibniz et Brandt <3
- le Milka aux Oréos
- la problématique du yaourt : ce qui me connaissent vraiment savent que je suis une ENORME mangeuse de yaourt. Genre j'en mange minimum 2 par jour. Or, en Allemagne un peu comme en Norvège, les yaourts se vendent à l'unité et pas en packs. Impossible de juste choisir un pack de 12 qui a l'air un peu sympa et de le mettre dans le panier comme en France, et à l'inverse de la Norvège qui laissait un choix réduit, en Allemagne on nous laisse le choix de la taille du pot et il existe juste 15 000 parfums !! Ce qui me pose de gros dilemme au moment de faire mes courses car j'hésite toujours entre acheter de gros pots (qui impliquent une discipline personnelle assez importante pour s'arrêter de manger le précieux laitage) ou plusieurs petits qui donnent une palette de parfums encore plus impressionnante allant de la straciatella à la poire-cassis en passant par la noisette et les différentes baies... Je passe donc généralement 30 minutes rien que devant le rayon yaourt quand je fais mes courses.

Bref, j'espère que je vous ai bien donné faim ! J'actualise bientôt le GPS culinaire ne vous en faites pas :)

Découverte de Mayence

Le week-end d'après, pour le coup, j'en ai vraiment profité pour visiter Mayence. Mais genre, j'ai fait une visite guidée avec un ami d'Hélène, une de mes collègues françaises, c'était un peu en mode "stage d'inté revival" avec un parcours dans tous les recoins de la ville et fourré aux anecdotes historiques, arrosé de sauce "bons plans".
Eric, le guide de son petit nom, a bien promené notre petite troupe de volontaires français à travers Mayence.

Je vous fais le tour de la ville en image avec quelques anecdotes, juste histoire de vous donner l'eau à la bouche et de vous donner envie de venir me voir ;) Pas de spoiler donc puisque Jean (oui Jeannot mon lapin en guimauve préféré) vient me voir dans à peu près 4 jours (je me tiens plus) et je vais lui faire la visite en live.

Mayence, c'est avant tout la ville de Gutenberg. Oui, le vieux mec barbu (ou pas d'ailleurs selon les historiens) qui a inventé l'imprimerie à caractères mobiles à partir de laquelle a été imprimée la "Bible de Gutenberg". Du coup, le coeur de la vieille ville c'est le vieux théâtre sur la place Gutenberg et la cathédrale de Mayence en fond. Je vous montre ici des photos de Wiki-my-love parce que la cathédrale (le Dom) est en travaux depuis des années et que les échafaudages c'est pas très sexy.



Tant que je vous parle de la cathédrale, je vais vous parler religion. Vous savez déjà que Mayence était une ville romaine (il y a quelques vestiges et dans les sous-sols de la ville sont découvert assez souvent de nouveaux vestiges, pas cool si vous voulez y construire une maison). Vous savez aussi qu'à l'époque de Charlemagne, Mayence était française. A sa mort, l'Europe a été divisé différemment avec l'apparition du Saint Empire romain Germanique. Et bien Mayence a son propre archevêché et son archevêque était l'un des 8 princes-électeurs du Saint Empire Romain Germanique. Tadaaaa.

Les juifs, comme les catholiques étaient une communauté fondatrice à Mayence. Bon bien sûr, dès qu'il y avait une crise, c'était de leur faute alors bon on leur a fait un joli petit ghetto pour les éloigner du reste du peuple. D'où le fait qu'il y ait ce grand cimetière juif à côté de chez moi et une grande synagogue toute neuve avec centre culturel et tout depuis 2010.

Ensuite, Mayence avait depuis le Moyen Âge une organisation féodale comme en France et le seul jour de liberté qu'avait le Tiers Etat, c'était...Carnaval ! Avant d'entamer les 40 jours de carême avant Pâques, les gens se livraient à cette fête païenne lors de laquelle on se gave de viande ("carne" = viande en latin) et on fait "la révolution", c'est à dire qu'on inverse les rôles sociaux. On trouve à Mayence de nombreuses références au Carnaval et après celui de Cologne, le Carnaval de Mayence est très réputé.



Enfin, au moment de la Révolution en France, le vent de la Révolution et de la démocratie a soufflé jusqu'à Mayence et les jacobins allemands comme Georg Forster ont déclaré la République Indépendante de Mayence.


 Par conséquence, Mayence était un peu annexée à la France jusqu'à la défaite de Napoléon. Qui est aussi venu faire la teuf avec ses soldats à Mayence, visiter les Tata Bertha. Là, je vous raconterais bien une anecdote mais ça va spoiler alors je le fais pas.
Et ça devient vraiment dur de pas vous raconter TOUTES les anecdotes marrantes qui font de Mayence une ville historiquement passionnantes alors dépêchez-vous de venir me voir !!
Histoire de vous donner encore plus envie, je vous montre au moins à quel point Mayence peut être super jolie. Quelques jolies photos prises par ci par là dans la ville.













Auf der anderen Seite...Wiesbaden

Oui je sais mon petit lecteur adoré, je t'ai laissé tout seul dans le noir depuis près d'un mois. Mais euh j'ai fait plein de trucs et là je te prépares une série d'articles chan-mé alors me crie pas dessus !

Et voilà quelques articles sur ma nouvelle vie au bord du Rhin, à Mayence, vers l'infini et au delà...my treat ;)

Donc fin septembre, pour mon premier vrai week end à Mayence... eh ben je suis pas restée à Mayence haha ! J'ai pris le S-Bahn (genre de RER) pour aller à Wiesbaden, dans la ville de l'autre côté du Rhin (à tous ceux qui ont repéré la référence au film de Fatih Akin "De l'autre côté" ou "Auf der anderen Seite", je vous envoie des câlins-pandas !).

Wiesbaden, comme Mayence, est une ancienne ville romaine et on y trouve de très jolis thermes qui ont été restaurées et qu'on utilise encore aujourd'hui (et comme je suis une super reportrice de terrain, pour toi lecteur, je vais donner de ma personne et me ferai un devoir d'aller essayer les thermes et les massages à Wiesbaden, ne me remercie pas).
Avec ses sources thermales, Charlemagne a d'ailleurs appelé la ville "le bain au milieu des prairies" et Bad + Wiesen ont donné ensemble "Wiesbaden", ce qui, nous en conviendrons, est quand même vachement plus classe que "Aquae Mattiacorum", désolée pour les profs de latin.

A savoir, Wiesbaden est la capitale du Land de Hessen (non Francfort est juste une très grosse ville mais pas la capitale), ce qui veut dire qu'en traversant le Rhin, on change de Land puisque Mayence est la capitale du Land de Rhénanie-Palatinat.

Et pour en revenir à nos patates, je suis allée visiter Wiesbaden ce week-end là pour une raison particulière : c'était la fête de la ville, la Wiesbaden Stadtfest.
Il y avait des stands d'entreprises et d'associations partout, ainsi que des scènes avec des artistes qui étaient là pour fêter l'anniversaire de la ville et la mettre en valeur.
L'ambiance était vraiment joviale et c'était une très bonne occasion de découvrir la ville sous un ciel tout bleu.
Quelques images :

La gare de Wiesbaden


Quelques bâtiments qui nous rappellent qu'on est en Hessen 
et dans une ville clairement plus bourgeoise que Mayence


La cathédrale


L'hôtel de ville (Rathaus) et le Landtag c'est à dire le Parlement du Land (rappel: l'Allemagne est un état fédéral, chaque Land possède son gouvernement avec ses ministères et son Parlement)


Un joli bâtiment dans la vieille ville

En gros, j'ai surtout marché et profité du paysage, des gens, des concerts (reprise de tubes des 90s par des groupes locaux) et de la gastronomie. Par exemple, j'ai goûté la Wiesbadener, la saucisse locale avec ses herbes et épices dans un petit pain à la moutarde. Et j'ai goûté le Germknödel qui ressemble un peu à ceci :

En fait c'est une boule de mie de pain sucrée très fondante, fourrée à la confiture de prune et arrosée généreusement de sauce à la vanille et de cannelle. Wikipedia me dit que l'on peut trouver cette spécialité en Bavière, en Autriche et en Bohème (République Tchèque, région de Prague). Bref, ça déchirait sa mère.

Du coup, pour une première visite à Wiesbaden, j'ai trouvé la ville vraiment jolie avec son coeur historique tout mignon et ses grands bâtiments classieux, plus Frankurt am Main que Mayence.
Apparemment c'est la guégerre entre Mayence et Wiesbaden, j'ai déjà vu un paillasson qui proclamait "Mainz ist schöner als Wiesbaden" (Mayence est plus jolie que Wiesbaden, eh oui tu vois que tu te rappelles de tes leçons de collège sur le comparatif en allemand). D'autres précisent que l'intérêt de Wiesbaden, c'est d'avoir une jolie vue sur Mayence. Pour ne pas donner dans ce chauvinisme je me dis que même si on peut lui reprocher son côté un peu plus bourgeois et froid par rapport à Mayence, Wiesbaden est une chouette ville et je pense qu'elle mérite qu'on s'attarde un peu plus dans ses quartiers plus populaires et alternatifs, pour peut être finalement s'y attacher.