mercredi 1 mai 2013

En route pour la Bavière : Nuremberg et Ratisbonne

Le dernier week end d'avril, je me suis pris quelques jours de vacances pour faire le pont et partir visiter la Bavière. En allant rendre visite à Sergio, un italieno-créole qui a étudié en Auvergne et vit cette année à Ratisbonne, j'en ai profité pour visiter également Nuremberg.

Autant vous dire que pour inaugurer le mois de mai, il a fait trèèèès moche. Mais Nuremberg et Ratisbonne en elles-même sont deux villes tellement jolies qu'on en oublie vite les vilains nuages gris.

J'ai commencé par visiter Nuremberg, son village artisanal et sa vieille ville.

 


Le midi, il s'est mis à pleuvoir alors je me suis réfugiée dans le premier resto thaï que j'ai aperçu (très bon choix, la sauce cacahuète était tip-top). Comme il faisait toujours moche l'après-midi, j'ai trainé au musée national germanique, que je vous conseille si vous passez par Nuremberg. Outre les cadrans solaires et sabliers de poche et le globe le plus vieux du monde, il contient une très belle collection de tableaux de Albrecht Dürer et de Cranagh.
Comme Nuremberg est la ville de Dürer, voilà sa statue et sa maison
 
 
L'exposition sur Wagner et sa vision de la ville de Nuremberg était aussi très chouette. Je vous conseille en tous cas de faire la visite guidée, qui explique la vie de ce musée et l'histoire de Nuremberg et de sa beauté. Si Nuremberg et ses pièces d'art en ville et ses façades médiévales ne semblent pas sortir des coulisses d'un Walt Disney, c'est parce que ce sont des pièces originales. Après la première guerre avec la France, le maire de la ville a eu l'idée de faire des doubles de toutes les oeuvres d'art de la ville, des tableaux jusqu'aux statues et aux fontaines. Les doubles ont été mis en place en ville et les originaux planqués dans un bunker. Du coup, même si la ville a subit de gros dégâts pendants la seconde guerre mondiale, la restauration a été très réussie grâce à ce tour de magie, et aux règles strictes pour une reconstruction à l'identique.




Le soir, j'ai pris le train pour Ratisbonne où j'ai retrouvé Sergio et son adorable colloc Marjorie, étudiante elle aussi dans le cursus franco-allemand. Nous allons ensemble à une petite soirée anniversaire d'une étudiante de leur promo, et puis nous sortons boire des bières de la région en visitant la ville de nuit. Le lendemain, nous partons tranquillement voir la ville de jour avec diverses pauses sushis-gâteaux-apéro.












 Nous poussons au delà du grand pont de pierre jusque sur l'autre rive du Danube.



Il se dégage de Ratisbonne une atmosphère bien étrange et agréable, que l'on se trouve davantage en Italie du Nord que dans l'Allemagne du Sud...

Le surlendemain, je reprend mon petit train pour aller flâner dans Nuremberg avant de rentrer sagement à Mayence. J'en profite pour voir certains coins de la ville sous un ciel un peu plus clément.




 Sous les premières gouttes de pluie je me réfugie de nouveau chez le Thai du coin et à la boutique de Lebkuchen (ces petits pains d'épices recouverts de glaçage en sucre ou en chocolat viennent à la base de Nuremberg).
J'ai également été visité le Centre des congrès nazis de Nuremberg, qui se trouve à l'endroit exact où Hitler avait fait organiser les infrastructures pour tenir les différents congrès nazis. Un seul morceau de bâtiment est resté, il ressemble à une arène romaine au dessus duquel on trône sur un ponton qui aurait dû être le podium d'Hitler pour ses discours. Mais le bâtiment n'ayant pas été fini avant le début de la guerre, il n'a jamais été utilisé.
Le musée dispose d'archives vraiment bien exposées pour expliquer la logistique et la programmation de ces 8 jours de congrès qui avaient lieu chaque année depuis 1933 à Nuremberg, sur environ 7 hectares de terrain arrangés pour l'occasion afin d'accueillir les tentes et infrastructures cuisine/toilettes pour les près de 500 000 personnes débarquant à Nuremberg.

Pour moi Ratisbonne est une ville bien singulière qui mérite qu'on s'y arrête parce qu'elle est une exception en Allemagne. Elle avait d'ailleurs au temps du grand commerce du XVIIIème siècle son indépendance et cela explique peut être son côté si peu "allemand". Par contre, au vu de toutes les robes Dirndl et des shorts en cuir qui trainent dans les rues comme si de rien n'était, on est bien en Bavière !!

Nuremberg par contre, est certainement pour moi le coeur de l'Allemagne. Historiquement, c'est une ville très riche et son coeur médiéval ressemble en tous point à l'idée que je me faisais de l'Allemagne. Elle porte en elle toute l'histoire de l'Allemagne, y compris son passé le plus noir avec les congrès nazis qui se sont déroulés sur son sol. Mais c'est aujourd'hui une vraie ville européenne moderne et tolérante, et très accueillante au vu de toutes les attentions des bavarois que j'ai pu noter, et qui ne seraient jamais arrivées dans d'autres parties de l'Allemagne moins chaleureuses.

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