mardi 30 octobre 2012

Pas de nouvelles, Bonn nouvelle !

Oui je sais mon bigorneau à paillettes, je n'ai pas été loquace depuis un moment. Et bien considère que je t'aime toujours hein mais que j'ai rencontré ici des personnes extraaaaaordinaaaaiiires avec qui je passe des moment formidaaaaables et que du coup j'ai peu de temps pour immortaliser tout ça.
Surtout que les soirs de semaines, quand je rentre du boulot, j'ai plus envie de me mettre sous la couette à manger des légumes wok devant l'intégrale d'Urgences avec mes chaussettes norvégiennes, qu'à te raconter ma vie en 2 parties 2 sous parties avec illustrations couleurs et dédicaces.

Donc le principe, c'est que tant que je ne donnes pas de nouvelles, c'est que les nouvelles sont bonnes. Et en parlant de bonnes, je vais te raconter, là maintenant, en direct live de ma chambre mayençaise qui sent la sauce de soja et le fromage blanc aux framboises, ma petite excursion à Bonn.

Alors en ce joli mois d'octobre donc (oui si tu le saviez pas avant, je suis une grande romantique et je peux pleurer de bonheur et de béatitude devant une feuille qui tombe) (les écolos sont vraiment des gens bizarres oui) je m'en allais gaiement assister à un colloque de membres de la société civile sur le thème des négociations pour le climat à venir en décembre à Doha, Qatar.
Comme mon projet c'est d'organiser une simulation de négociations internationales pour le climat (oui, un peu comme COP RW mais en mieux avec un jeu de piste, une simulation du repas et tout), ça va m'aider beaucoup de connaître un peu plus en profondeur les points précis juridiques et politiques qui vont être discutés à Doha, et ce qu'on peut en attendre.

Ce colloque, il était organisé par l'ONG allemande German Watch et accueillait à Bonn (je sais, je sais bien raconter les histoire) les représentants de plein d'ONG locales ou internationales.

Déjà je tiens à préciser que je n'y allais pas seule mais emmenait avec moi mon collègue FÖJler allemand, Janosh (FÖJ je vais le dire souvent alors autant vous y faire, ça veut dire Freiwilliges Ökologisches Jahr, à tes souhaits, et pour une personne on dit FÖJler ou FÖJlerin ça veut dire volontaire écologique quoi). Janosh est très gentil mais pas très bavard, les seules fois où on a parlé pour l'instant c'était pour m'expliquer qu'il est végétalien et que à moins de faire pareil, tu sauveras pas vraiment la planète. C'est un peu comme les gens qui m'expliquent que travailler dans un bureau n'aide pas l'écologie, je demande à ce qu'on m'explique parce que je vois pas le lien direct...

Bref Janosh qui mange des chips au paprika à 8h du mat comme tout bon allemand (c'est vrai que par contre bouffer des produits chimiques ça stimule la repousse de la forêt primaire indonésienne c'est connu) m'accompagne pour une petite visite de Bonn avant la rencontre avec les grandes personnes intéressantes. Ci-dessous quelques images de la vieille ville de Bonn, ancienne capitale de la RFA (Allemagne de l'Ouest), ville de naissance de Beethoven et de l'inventeur des Haribo.
Bon, Bonn c'est une petite ville de province qu'on a fait capitale parce que Stuttgart était fragile financièrement et Francfort était dans la zone d'occupation américaine, alors que Bonn était située près de Cologne, le QG de Konrad Adenauer qui en était le maire.

Bref, le "village-capitale" comme l'ont appelé les allemands possèdent quelques jolis monuments comme la Koblenzer Tor ci-dessous et le château de Poppelsdorf, château de Clément Auguste de Bavière et de Frédéric-Guillaume III de Prusse, devenu aujourd'hui musée de minéralogie.
Street art sous un pont à Bonn

 Koblenzertor, image de Wikipedia parce qu'il faisait très moche et que mes photos à moi sont pas terribles
Poppelsdorfer Schloss, idem merci Wikipedia de donner un peu de couleurs à mon blog si triste

Arrivée au centre de conférences, la journée commence en beauté. J'avais peur que les discussions soient très techniques (dispositions du protocole de Kyoto, mécanismes de mitigation du niveau d'émissions de gaz à effet de serre, etc.) surtout que cela allait parler allemand...J'ai peur quand j'entends l'accent du premier intervenant...jusqu'à ce qu'il se mette à parler en anglais puisqu'il travaille en fait à Washington pour l'équivalent du ministère de l'environnement américain (approximativement) ! Et après c'est juste l'extase, la journée a été extrèèèèmement intéressante, d'autant plus que les termes clés étaient tous en anglais, j'ai quasiment tout compris, c'était génial.

Je vous briefe sur le retour parce que c'est drôle...Janosh a voulu prendre les transports régionaux (genre TER au lieu de train grande ligne ou TGV). Evidemment notre train avait du retour. Janosh a voulu demander si, à cause ce retard on pouvait prendre un autre train, genre train grande ligne ou TGV. Evidemment que non avec le ticket qu'on a répond l'hôtesse de la Deutsche Bahn (c'était pas la peine de me faire traverser la gare en courant au lieu d'attendre sagement les 10 minutes de retard sur le quai).
On prend notre train régional de Bonn à Coblence, là il faut faire un changement pour rentrer à Mayence. Janosh a un smartphone et actualise toutes les 32 secondes en moyenne la page de la Deutsche Bahn (la Sex'NCF locale) pour savoir combien on a de temps pour attraper le prochain train. Au moment où il appuie fébrilement toutes les 5 secondes sur la porte d'ouverture du train arrivé à Coblence, nous avons 11 minutes me dit-il, très bien. Enfin, très bien pour moi, mais lui dès l'ouverture de la porte se met à tracer à travers la gare comme si le croquemitaine chevauchant une météorite le poursuivait !!! Et moi ne connaissant pas la voie sur laquelle je dois aller pour prendre le train, et dépendant de notre ticket collectif, je me met à courir comme si ma vie en dépendait !
Tout ça pour attendre les 9 minutes restantes en crachant nos poumons dans le train pour Mayence à quai -_-  Si je dois encore me taper une "sortie bureau" avec lui, VDM !

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